L’indétrônable Coupole-Chessu : ici c’est Bienne !
Coupole-Chessu Biel/Bienne, l’un des plus anciens sites de culture alternative d’Europe encore en activité, est un symbole d’autonomie et d’autodétermination depuis les années septante. Nichée proche de quartiers résidentiels, la population se bat depuis 53 ans pour le garder au coeur de sa ville. Devenu un lieu de première importance, son rayonnement dépasse largement les frontières de Biel/Bienne. Ouverture, simplicité et convivialité font que ce centre emblématique est un incontournable de Biù.
Tout un chacun.e peut y organiser des événements, au-delà du grand public et des manifestations commerciales. C’est pourquoi son public est tout aussi mélangé que sa programmation. Tout style de musique, cirque, théâtre, vide grenier, breakdance, graffitis, … autant d’activités s’y réunissent et pour toutes les classes sociales.
Vive la culture, vive la Coupole !
La Coupole, également connue sous le nom allemand de Gaskessel ou Chessu, est le premier et un des derniers centres auto-gérés de Suisse : Centre Autonome de la Jeunesse de Bienne – CAJ.
Sa forme particulière lui a donné son nom. Les événements sont organisées sous la coupole d’une ancienne usine à gaz, située à proximité du Palais des Congrès (photo n°3 – bâtiment réputé pour son architecture des années 60 réalisée par Max Schlup 1917-2013, wikipedia).
L’histoire de la naissance de la Coupole ou le Chessu
C’est en 1968 qu’un groupe de jeunes Biennois réclame aux autorités la création d’un centre autonome de jeunesse. Une usine à gaz désaffectée est mise à disposition et les travaux d’aménagement débutent. En 1975, la Coupole accueille ses premières manifestations culturelles et commence l’expérience de l’autogestion.
Après un agrandissement en 1980, une rénovation en 1993 et une première transformation en 2008, de nouveaux travaux d’assainissement sont prévus sur le site. Un complexe immobilier locatif est également en construction à proximité.
En 2008, la ville de Bienne planifie dans la zone où se trouve la Coupole la construction de bâtiments comportant 50 % de logements à une quinzaine de mètres de la Coupole, menaçant de rendre impossible son utilisation, notamment en matière d’émissions sonores. Face aux oppositions, le projet “Esplanade Nord” approuvé par un vote des citoyens biennois en 2011 consacre le site de la Coupole et contient une ligne de crédit de plus de deux millions de francs pour sa rénovation et son extension.
(sources Wikipedia et notrehistoire.ch)
Témoignages – Reportages
La coupole – reportage de la RTS le 15 décembre 1980
Un grand écart dont la ville entend profiter (RTS reportage 27.02.2019). “Nous parlons ici d’une situation très urbaine. Ce n’est pas le petit village calme à la montagne, c’est un endroit où il y a de la vie”, déclare Erich Fehr, le maire de Bienne.
Les lieux mythiques du hip-hop en suisse romande – La Coupole Bienne – reportage Couleur3/RTS – octobre 2019 – 40 ans
“On était intouchable ici à l’époque. La police n’avait le droit à l’accès. Comme une terre d’asile, tu pouvais même la narguer depuis la porte.”
“Vous avez fait venir pour la première fois “Iam” en Suisse à la Coupole.”
“Tout a commencé ici. Sans la Coupole, je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui.”
“C’est là un peu que nous avons tous fait nos premières armes avec le hip-hop, nos premières découvertes.”
“Nous étions une famille.”
“Pour moi c’était un endroit marginal.”
“Jusqu’à présent il n’y a pas vraiment de règles à la Coupole, tu viens tu fumes, tu…”
Quelque autres lieux alternatifs
Quelques centres culturels pour la jeunesse ou centres de culture alternative : la Rote Fabrik de Zurich (depuis 1980)85, la Kultur Kaserne de Bâle, la Reithalle Berne, Artamis à Genève, la Dolce Vita Lausanne (plus actuellement), le Pantographe à Moutier puis Crémines, …
50 ans de rock – reportage d’une heure de la RTS – 21 juillet 2011
PETZI
L’association faîtière représente aujourd’hui plus de 190 salles de concert et festivals dans 20 cantons et trois régions linguistiques de Suisse. Depuis 1996, elle a un engagement sans faille pour la culture et le développement des musiques actuelles.
Bravo et merci !