Originaire de Genève, Richard Depery est un graphiste spécialisé dans la communication digitale. Attiré par très tôt par les nouvelles technologies, il s’est orienté dans la production de sites Internet et le Web Design dès le début de sa carrière.
Richard Depery est actuellement en formation continue à l’Université de Genève et termine un DAS en Communication Digitale, Expertise Web et Réseaux Sociaux.
1995: Internet le nouvel eldorado, j’y étais!
Arrivée d’Internet en Suisse
On situe la naissance d’Internet dans les années 50. Son utilisation pratique par la communauté scientifique dans les années 60-70 et sa popularisation au début des années 90. Si l’extension .CH est enregistrée auprès de l’IANA en 1987 et utilisé tout d’abord pour l’échange d’emails. Un des premier site Internet Suisse, le site du CERN, date seulement de 1990. Il suit l’invention du WorldWideWeb et du premier navigateur web par un de ces ingénieurs, Tim Berners-Lee.
En Suisse, comme souvent ailleurs dans le monde, les télécommunications sont un monopole d’État. Les Telecom PTT gardent une mainmise sur les services de bases (téléphone et télégraphe). Seuls les services dit élargis, ou à valeur ajoutée comme le vidéotext et Internet, sont libéralisés avec la loi sur les télécommunications (LCT) de 1992.
En 1994, internet relie 46000 réseaux connectés dont près de 500 pour notre seul pays. On voit apparaître les premiers fournisseurs d’accès Internet ou ISP pour Internet Service Provider. Ces derniers se livrent à une concurrence acharnée et pour un temps, le prix d’une connexion est plus bas en Suisse qu’aux États-Unis. Mais ces derniers disparaîtront rapidement face à BlueWindows, un concurrent redoutable, né de l’opérateur historique qui profite de sa position dominante.
Pour l’abonné, le raccordement à Internet se fait en premier lieu grâce à la ligne téléphonique et un modem analogique. La vitesse de téléchargement est d’abord très limitée. Il faudra attendre l’ADSL au début des années 2000, pour diposer d’un débit permettant le visionnage de vidéos.
A cette époque, certains de mes meilleurs amis débutent leur carrière dans l’informatique. Ils me passent le virus et je m’intéresse au phénomène Internet. Je crée et code mes premières pages HTML, banners animés et emails publicitaires.
Les premières start-ups Internet de Genève
A Genève, les premières agences de communication web font leur apparition. Je passe de l’imprimé au digital aussitôt mes études de graphiste terminées. Je suis embauché dans une startup en tant que Web Designer, un nouveau débouché pour les graphistes. Nous sommes 5. Lorsque je quitte cette société 2 ans et demi plus tard, elle compte alors plus de 130 employés! Une croissance fulgurante.
Le marché se présente un peu comme la conquête de l’Ouest. Peu de règles existent, tout est à inventer et à développer. Les clients sont alors actifs dans des secteurs très divers, du luxe à l’industrie en passant par la finance, l’horlogerie, et le transport. Nationales ou multinationales, ces sociétés se bousculent pour avoir leur site Internet. On parle un peu de stratégie. Les mesures se limitent au nombre de pages vues ou de visiteurs.
L’image de marque et l’aspect graphique du projet jouent un rôle prédominant. Les Web Designers participent activement à la définition de l’organisation des contenus, la navigation et les interactions avec les utilisateurs. Il faut mettre en valeur les marques qui se lancent, parfois pour la première fois, sur Internet. Les buts de ces sites sont généralement limités à la promotion de produits ou de services, l’accroissement de la notoriété ou l’information au travers de catalogues en ligne. Le marketing est encore loin d’ête aussi digital qu’aujourd’hui.
La transformation digitale ne date pas d’hier
Parmi les projets, il y a peu de commerce électronique avant l’an 2000. J’ai eu la chance de travailler pour Swissair, la compagnie aérienne nationale Suisse. En 1999 cette compagnie n’entendait pas encore vendre de billets sur Internet (malgré des maquettes dans lesquelles nous proposions d’initier le processus d’achat dès la page d’accueil).
Un concurrent au couleurs criardes est l’un des premier à transformer son modèle. Fondée en 1994, Easyjet change la donne moins d’un an plus tard. La compagnie compresse ses coûts, fait payer les extras et annonce une transformation massive dans l’industrie. Grace à sa stratégie et Internet, la société d’origine britanique propose des billets au prix d’une paire de jeans pour les passagers qui réservent les premiers.
Moins de 10 ans plus tard, les billets d’avion s’achètent majoritairement sur Internet. C’est l’avènement des comparateurs comme eBookers, Booking et consors. Plus de 80% des voyages sont planifiés et réservés sur Internet. Depuis les smartphones super connectés, le phénomène s’est encore accentué.
Petit à petit certaines sociétés issues de tous les secteurs économiques tirent parti de l’accès massif à Internet, des flux d’informations, de la rationalisation et du traitement des données ou du “big data”. Ces dernières développent de nouveaux modèles qui reposent sur des services toujours plus connectés et intelligents. La conjonction de l’Internet mobile, de la géolocalisation, permet à des représentants d’être mis en relation directe avec des clients en temps réel. Le coûts des opérations sont transférés en grande partie aux prestataires finaux.
L’innovation et le pénétration de ces nouveaux modèles permet à certaines plateformes de rapidement dominer des marchés jusque là réservés à des corporations. Elles dictent leurs conditions, comme les tarifs ou la forme que prend la prestation.
Ainsi la société Uber, un service de chauffeurs privés, a rapidement étendu son offre à toutes les grandes villes du monde. Son modèle repose sur un partenariat avec des chauffeurs que la socitété se défend d’employer. Elle ne paie donc aucune charge sociale et impose des tarifs très bas. En combinant prix attractifs et une technologie efficace et séduisante, la société a su capter une large base d’utilisateurs. Mais Uber est régulièrement dénoncé par ses chauffeurs et des conflits apparaissent autour des rénumérations jugées insuffisantes.
Note
Cette page a été réalisée au cours du module de référencement et d’optimisation pour les moteurs de recherche dans le cadre de la formation continue à la faculté des Sciences Humaines de l’Université de Genève: DAS Communication Digitale, Expertise Web et Réseaux Sociaux.
Ce module a été animé par Monsieur Florian Bessonnat, Responsable Référencement (SEO), CNOVA Brésil & CDiscount. Je tiens à le remercier pour la qualité et le contenu de son cours.
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