La Tour de Champel à Genève est un symbole d’histoire et de mouvement. Elle contraste avec les immeubles modernes de Champel. Autrefois, elle accueillait les curistes des Bains de l’Arve et proposait un salon de thé élégant. Aujourd’hui, son accès se faufile entre les bâtiments contemporains de la rue qui porte son nom, témoignant discrètement de l’évolution urbaine de Genève. Érigée en 1877, cette tour de 17 mètres, d’inspiration néo-gothique, mêle histoire, élégance et utilité.
Une Fausse Ruine Néo-Médiévale Transformée en Belvédère
La Tour de Champel, à Genève, reflète l’engouement pour les fausses ruines néo-médiévales. Paul Bissegger mentionne dans son ouvrage que cette tendance était populaire dès les années 1820-1830, lorsqu’elle embellissait les promenades comme les « fabriques de jardin ». À Genève, des édifices similaires, tels que la tour du château El Masr à Cologny (1865), partagent ce goût pour l’architecture militaire gothique.
Cependant, outre son attrait architectural, la Tour de Champel répond à un besoin pratique : guider les promeneurs et offrir une vue privilégiée. David Ripoll note dans son livre sur Champel-les-Bains qu’elle servait non seulement de lieu de détente, mais aussi de belvédère offrant une vue panoramique depuis son sommet. Sa position stratégique en fait un repère dans le paysage genevois, permettant aux visiteurs d’admirer une vue allant du Fort-de-l’Ecluse aux majestueuses Alpes.
Un Mystère Architectural à Découvrir
Malgré son importance historique, l’identité de l’architecte de la Tour de Champel reste un mystère. Charles Ellès ou Ami Demierre sont évoqués, mais leurs rôles restent débattus. Les recherches de Véronique Palfi ont soulevé des questions intrigantes sur son origine.
En conclusion, la Tour de Champel demeure un symbole vivant de l’histoire et de l’architecture genevoises. Restaurée en 1996, elle attire toujours les visiteurs du monde entier. Sa fragilité requiert une attention constante pour préserver son caractère unique et assurer sa pérennité. En tant que témoin silencieux du temps, elle continue d’inspirer et de rappeler la richesse du patrimoine culturel genevois.
Chronologie de la Tour de Champel
- 1873-1874 : Création des Bains de Champel, un établissement balnéaire réputé pour ses vertus thérapeutiques supposées, initiée par l’avocat David Moriaud.
- 1877 : Construction de la Tour de Champel, probablement réalisée par l’architecte Ami Demierre ou Charles Ellès, dans le cadre de l’urbanisation de Beau-Séjour et des Bains de Champel.
- 1985 : Rénovation extérieur de la Tour de Champel
- 2007 : Publication de l’étude historique de Véronique Palfi sur la Tour de Champel, apportant des informations supplémentaires sur son origine et son mystérieux architecte.
Site officiel: Ville de Genève
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Juliette Snakkers a réalisé cette page dans le cadre du module « référencement » de Florian Bessonnat, pour la formation DAS Communication Digitale, Expertise Web et Réseaux Sociaux (2023-2024) à l’Université de Genève