Le carillon du passage Malbuisson à Genève : un hymne à l’horlogerie et à l’Escalade Genevoise.
Histoire de l’horlogerie sur Genève
Au milieu du XVIème siècle, l’industrie horlogère prend son essor à Genève suite à la réforme du théologien Jean Calvin. Cette réforme de 1541 interdit le port d’objets d’ornements comme les bijoux. Cette interdiction fut un court dur pour les joailliers et les orfèvres genevois. Afin de continuer de travailler, ils se tournèrent vers l’horlogerie.
Au XVIIème siècle, l’afflux des Huguenots fuyant les guerres de religions en France, apporte un savoir-faire précieux aux horlogers genevois et favorise le développement de l’artisanat horloger.
Au XVIIIème et XIXème siècle, l’horlogerie devient une activité centrale dans la région employant de nombreux paysans. Genève devient un centre névralgique dans l’industrie horlogère et sa position au carrefour de l’Italie, de la France et de l’Allemagne favorise le commerce.
De nos jours, Genève héberge toujours les sièges des grandes marques horlogères (tel que Chopard, Rolex) ainsi que de nombreux ateliers. De ce fait, Genève conserve un rôle majeur dans cette industrie qu’elle a contribué à façonner.
Histoire de l’Escalade
L’Escalade commémore la tentative infructueuse du duc de Savoie Charles-Emmanuel Ier de prendre la ville de Genève dans la nuit du 11 au 12 décembre 1602.
Les 2000 combattants savoyards réussissent à escalader les murailles grâce à des échelles mais les genevois sont alertés par une sentinelle qui donne l’alerte.
Hommes et femmes s’arment alors pour défendre la cité. Grâce à leur courage, ils parviennent à repousser les savoyards, notamment en empêchant l’ouverture de la porte Neuve.
Aujourd’hui, l’Escalade est commémorée chaque décembre par des festivités, comme la course traditionnelle ou la dégustation de marmites en chocolat, en hommage à Mère Royaume ayant ébouillanté un assaillant savoyard avec sa marmite de soupe. Elle célèbre le courage des genevois face aux ambitions du duc de Savoie.
Histoire du carillon passage Malbuisson
Quel est le lien entre le carillon et les histoires de de l’industrie horlogère et de l’Escalade à Genève ?
Le carillon mécanique est une œuvre de l’artisanat local, il se situe dans le passage Malbuisson, entre la rue du Rhône et la rue de la Confédération. Il a été créé par l’horloger Edouard Wirth en 1962.
Son emplacement est discret et méconnu des personnes se promenant sur Genève mais il vaut le détour. Ce carillon célèbre à la fois la tradition de l’horlogerie genevoise et la tradition historique de l’Escalade.
Ce carillon est animé de 16 cloches qui émet une chanson de 2 minutes inspirée d’un chant de l’Escalade. Toutes les heures, à heure juste, le carillon retentit et les deux portes s’ouvrent et laissent place au défilé du cortège de l’Escalade représenté par 13 chars et 42 personnages en bronze représentant les différents protagonistes de l’Escale dont la Mère Royaume. En haut du cadran, l’horloger a ajouté un affichage des phases de lune et en bas du cadran, un calendrier à triple fenêtre. Le décor situé à l’arrière du carillon représente la vieille ville de Genève entourée de ses remparts au XVIème siècle.
Riche de détails horlogers typiques de Genève, ce carillon rend hommage aux talents des artisans locaux et à la résistance des Genevois-es face aux Savoyards. Il est le symbole parfait des deux piliers de l’identité genevoise : son histoire et son industrie horlogère.
Lieux à Genève à visiter en lien avec l’histoire de l’horlogerie :
Cette passage a été crée en avril 2024 par Vanessa Lapierre dans le cadre du DAS communication digitale, expertise web et réseaux sociaux de l’Université de Genève.