Maria Tchaika Genève

photo Maria Tchaika
photo Maria Tchaika

Née en l’URSS, Maria Tchaika a grandi à Moscou et, depuis 1999, à Genève. Elle a un parcours de vie atypique mais intéressant.

Titulaire d’un Baccalauréat International bilingue anglais-français, elle décide tout d’abord d’étudier les sciences pharmaceutiques à l’Université de Genève. Sa grande motivation du début la quitte petit à petit lorsqu’elle se trouve incapable de se présenter à la session de rattrapage d’un examen suite à une intervention chirurgicale urgente de la veille. Elle double donc sa première année et fait des stages : un stage en pharmacie d’officine, obligatoire pour pouvoir se présenter aux examens de troisième année et un stage en recherche pharmaceutique, dans le département d’ophtalmologie. Or, pour la réussite des examens de deuxième année il lui manque un demi-point, sa demande de dérogation n’est pas acceptée par le nouveau vice-doyen. Ainsi elle décide d’arrêter les études universitaires.

Désireuse d’aller de l’avant dans le domaine qui l’intéresse, le secteur médical, elle devient secrétaire médicale et obtient son diplôme avec mention excellent. Elle travaille au Groupe Médical de Champel, ensuite dans un bar et dans une école privée, avant de décrocher le poste de secrétaire au service de la culture à la Ville de Vernier. Quelques années plus tard, suite au départ de la responsable du service, le service de la culture est fusionné avec celui de la communication. Maria Tchaika suit une formation continue Droit Suisse pour le spectacle vivant chez Artos afin de développer les connaissances dans le domaine de l’administration événementielle qu’elle avait apprise sur le tas. Vers la fin de l’année, elle s’intéresse aux thérapies non conventionnelles et suit trois formations : Initiation au magnétisme, Magnétisme et Soin énergétique à l’école Au Cœur de l’Energie.

La fin de son mandat à la Ville de Vernier signifie qu’elle enchaîne une multitude de temps partiels. Elle devient chauffeure pour un important groupe de garages de la place, travaille dans la logistique pour une compagnie qui loue des meubles pour des expositions à Palexpo et pour certains magasins en tant que remplaçante, fait des dégustations de café Delta à Conforama et à Aligro, pose des affiches dans les rues de Carouge pour le World Food Festival et dans les kiosques pour une marque de cigarettes. Pendant quelques mois, elle travaille en tant que téléopératrice dans un call center, puis devient aide de cuisine à l’Aéroport de Genève. Viennent ensuite Jet Pizza où elle devient livreuse, suivie par Rolling Pizza, où elle est actuellement employée polyvalente avec comme mission principale la livraison.

Maria Tchaika s’est inscrite au DAS en communication digitale, expertise web et réseaux sociaux en pensant qu’à la rentrée 2018 elle trouverait un travail sympathique à temps partiel qui serait compatible avec les études. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu. Elle a continué de jongler avec ses plusieurs temps partiels au point de s’apercevoir que c’était peut-être un peu beaucoup. En ce moment elle a réduit son taux d’activité en tant que chauffeure, réduit à néant sa participation à titre bénévole aux diverses manifestations, arrêté son mandat de responsable des bénévoles pour le compte de Toutes En Moto TEM CH, le tout afin de se concentrer sur les modules qu’il lui reste à rendre afin de réussir son diplôme.

Forte de nombreuses expériences qui ont si peu en commun les unes avec les autres, le parcours de vie multidimensionnel de Maria Tchaika l’a amené à développer un grand nombre de compétences et une adaptabilité hors du commun. Elle est un univers des possibles. Comme un diamant, que l’on tourne lentement pour admirer chacune de ses facettes, le rendu dépend de l’angle sous lequel vous la voyez. Certains verront une guerrière déterminée, un couteau suisse dans le monde de cuillères à soupe, une Lara Croft des temps modernes qui continue son combat dans la jungle urbaine, alors que d’autres s’arrêteront peut-être sur les empreintes de manque de sommeil qu’elle cache derrière son sourire et sa tasse de café. Pour conclure, citons Julien Rusconi, Head of Hospitality du FIFDH, où elle a été ange gardienne l’année dernière : « géniale, mais atypique. Mais géniale ! ».

 

Mais aussi  :

  • Cours de danse boogie en 2016-2017, quelques cours de danse rock
  • Cours d’improvisation théâtrale en 2017
  • Ceinture jaune de Taekwondo depuis mars 2018

D’ailleurs, une fois qu’elle aura rendu les modules du second semestre, elle compte revenir aux entraînements de taekwondo afin de garder sa tête lucide et ses idées claires. Si le stress ne vous va pas, vous n’avez qu’à pas le porter !