Situé dans la métropole horlogère suisse de La Chaux-de-Fonds, dont l’urbanisme horloger est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, Le Musée international d’horlogerie (MIH) présente près de 5000 pièces consacrées à l’horlogerie.
De l’École d’horlogerie à la création du Musée international d’horlogerie
Dès l’ouverture de l’ancienne École d’horlogerie de la Chaux-de-Fonds en 1865, ses enseignants ont eu pour mission de collectionner des montres et des horloges dans un but didactique.
Avec le temps, cette collection a pris de l’importance et grâce à l’impulsion d’un groupe de passionnés mené par Maurice Picard, industriel horloger de la place, le premier Musée voit le jour en 1902 dans les locaux de cette même École.
Les deux guerres mondiales et la crise de 1931 ralentissent malheureusement l’activité du Musée. Mais, ce dernier assure son développement au début des années 1950 grâce à des subventions et des dons. Il rencontre dès lors un succès croissant et sa renommée s’étend loin à la ronde.
Une étude mandatée par le conseil communal de la Ville en 1963 met en évidence le besoin de disposer d’un espace plus étendu.
Il est vrai que cette magnifique collection se doit d’avoir un lieu à la hauteur pour être mise en valeur !
La Fondation Maurice Favre
La Fondation Maurice Favre est créée afin de recueillir les fonds nécessaires à la construction de ce nouveau Musée et d’en gérer l’implantation.
En 1968, elle lance un concours d’architecture pour doter la « capitale mondiale de l’horlogerie » d’un Musée digne de ce nom !
Le projet retenu est l’œuvre de deux architectes, Pierre Zoelly et Georges-Jacques Haefeli.
Il faut savoir que leur réalisation a obtenu le « Prix de l’architecture béton » en 1977. Puis, un an plus tard, le « Prix européen du Musée de l’année ».
Son emplacement est tout trouvé ! Près du Musée des beaux-arts et du Musée d’histoire afin d’avoir, au centre de la ville, un espace dédié à la culture. L’inauguration officielle a lieu le 19 octobre 1974, après un peu plus de deux ans de construction.
D’avant-garde pour l’époque, il s’agit du premier bâtiment intégral en Europe d’architecture troglodyte contemporaine !
Il est donc en grande partie souterrain, creusé dans un terrain en pente et occupe un volume de 20’000 m3. Grâce à de grands vitrages, il bénéficie tout de même d’un apport en lumière naturelle.
Par ailleurs, l’aménagement prévu en trois niveaux permet de créer des espaces distincts au sein du Musée, soit :
- Une salle réservée à des expositions temporaires et à la tenue d’assemblées
- Un espace destiné aux œuvres de l’époque ancienne
- Un étage dédié aux techniques de fabrication et de décoration mais également aux pièces du vingtième siècle
L’exposition du Musée d’horlogerie “L’Homme et le Temps”
L’exposition permanente est structurée en trois parcours de visite différents :
- Le fil rouge chronologique traite de l’histoire de la mesure du temps et de ses évolutions techniques
- Les espaces thématiques permettent d’approfondir des problématiques propres à la mesure du temps
- La zone de trésors comprend les pièces les plus remarquables au monde
Une partie de la collection est présentée à l’intérieur de vitrines sphériques sortant du sol ou descendant du plafond. Comme s’il s’agissait en fait, de stalagmites et de stalactites !
Lors de la visite, il est, entre autres, possible d’admirer :
- un des premiers chronomètres de marine
- de superbes montres
- des pendules et horloges renommées, notamment neuchâteloises
- des automates
Il est certain que la variété de ces pièces illustre à merveille l’évolution de l’horlogerie et ravira tant les passionnés que les visiteurs curieux !
Et que dire des trois magnifiques fresques de Hans Erni dédiées à « La conquête du temps » et exposées au Musée ?
Ces peintures ont tout d’abord été réalisées pour l’Exposition universelle de Bruxelles en 1958. Offertes ensuite au Musée lors de son inauguration, elles forment une trilogie :
- « Histoire de la mesure du temps »
- « Technique de la mesure du temps »
- « Philosophie de la mesure du temps »
Deux centres d’importance intégrés au Musée international d’horlogerie (MIH)
Même si le Musée paraît à première vue n’être dédié qu’à la découverte des trésors de l’horlogerie, il comprend également deux espaces d’une très grande importance :
- Le Centre de restauration (CRH) qui effectue surtout des travaux de conservation-restauration pour les collections du Musée. Situé au fond de la grande salle principale, il est donc en partie visible pour les visiteurs.
- Le Centre d’étude l’homme et le temps (CET) qui entretient la mémoire de l’histoire de l’horlogerie. Pour ce faire, il est doté d’une bibliothèque qui rassemble un grand nombre d’ouvrages en lien avec l’horlogerie.
Infos pratiques
Heures d’ouverture : Du mardi au dimanche, 10h – 17h
Contacts :
Rue des Musées 29
CH-2300 La Chaux-de-Fonds
T : +41 (0)32 967 68 61
F : +41 (0)32 722 07 61
Références
- Le Musée international d’horlogerie. Voir le site
https://www.chaux-de-fonds.ch/musees/mih - Loisirs.ch – Musée international d’horlogerie. Voir le site
https://www.loisirs.ch/loisirs/160/musee-international-d-horlogerie-mih - Wikipédia. Hans Erni. Voir le site
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Erni - Wikipédia. Pierre Zoelly. Voir le site
https://de.wikipedia.org/wiki/Pierre_Zoelly - Wikipédia. Georges-Jacques Haefeli. Voir le site
https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges-Jacques_Haefeli
Autres articles rédigés par les étudiants du DAS
- Éole, la girouette du port d’Ouchy à Lausanne
- La Fontaine de la Justice à Berne
- Le Musée d’histoire (MH), La Chaux-de-Fonds
- Laurence Dufour, professionnelle de la communication à Nyon
- Le Conservatoire et Jardin botaniques de Genève
- Parc La Grange, un lieu de vie à Genève
- La Maison Tavel, une demeure historique à Genève
- La vierge du Lac, Lausanne
- Dolorier de Haller Carol, Genève
- La pince secrète de la Riponne
- Bas-relief d’Alexandre Yersin, Lausanne
- Statue équestre du Général Guisan – Lausanne
- Yaël Hêche, spécialiste communication et médiation à Renens
- Le Jardin Botanique Alpin au cœur de la cité de Meyrin
Travail réalisé par Valérie Carminati pour le module dédié au référencement. Ce dernier a été dispensé par M. Florian Bessonnat dans le cadre du DAS en communication digitale, expertise web et réseaux sociaux (2022).